AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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25 mars 2015 -Les propos publiés dans l’article de Pierre Couture du 20 mars dans le Journal de Montréal présentent une image tronquée et alarmiste de la réalité.

En laissant entendre que l’électricité des contrats signés aujourd’hui sera inutile pour les 25 prochaines années, on prend pour acquis qu’il n’y aura aucune croissance de la demande dans le futur. Les prix cités sont artificiellement gonflés pour frapper l’imaginaire en comparant des prix d’achat en dollars futurs avec des tarifs résidentiels exprimés en dollars d’aujourd’hui. On y laisse aussi entendre que d’autres coûts de raccordement s’ajouteront aux prix publiés par Hydro-Québec.

Le prix de l’électricité des derniers contrats signés par Hydro-Québec, 6,3 ¢/kWh en dollars d’aujourd’hui, est très compétitif avec toute nouvelle source de production, incluant l’hydroélectricité. À cela s’ajoutent des coûts de raccordement et de renforcement du réseau évalués par Hydro-Québec à 1,3 ¢/kWh. On est donc loin des 4 milliards $ avancés.

Je me souviens...d'autres surplus
Quant aux surplus d'électricité, revenons en arrière pour gagner un peu de perspective. En 1978, l’énergie utilisée au Québec provenait à 66 % d'importations de pétrole. La Baie-James, alors en construction, suscitait aussi dans les médias des commentaires alarmistes. La mise en service progressive des centrales de ce grand projet a rendu disponible une telle quantité d’électricité que le rapport annuel d’Hydro-Québec (1985) annonçait des surplus de plus de 250 TWh pour les dix années à venir, soit trois fois plus que les surplus prévus au Plan d’approvisionnement d’Hydro-Québec d’ici 2025.

Or, ces 250 TWh d’énergie ont permis le remplacement du mazout importé dans nos systèmes de chauffage par de l’énergie propre produite au Québec; le développement économique des régions; et la signature de contrats d’exportation à long terme avec les États-Unis. Bref, l’énergie disponible engendrée par les centrales de la Baie-James a enrichi le Québec et modifié de façon durable nos habitudes de consommation.

Le trou dans notre portefeuille

Lorsqu’on parle surplus, il faut tenir compte de tous les approvisionnements en énergie, lesquels proviennent de l’étranger en grande partie. Selon le rapport « l’État de l’énergie », publié en décembre dernier par la Chaire en énergie de HEC, le Québec importe 56 % de l’énergie primaire requise par son économie. Pendant qu'on dénigre les surplus dans le bilan d’Hydro-Québec Distribution, ce déficit structurel important de notre bilan énergétique global passe sous silence. En 2012, nous importions pour 16 milliards $, soit plus de 54 % du solde négatif de la balance commerciale du Québec. Vu sous cet angle, on s’aperçoit que ce qui fait vraiment mal au portefeuille des ménages québécois, ce sont nos importations de produits pétroliers. Pour réparer ce trou dans notre portefeuille, il suffit d’améliorer notre efficacité énergétique et de substituer aux énergies fossiles l’énergie renouvelable que nous savons produire.

Si nous voulons regarder de l’avant, le moment est critique : nous devons parer au déficit créé par notre dépendance au pétrole en célébrant notre capacité de production et en intégrant la substitution dans la nouvelle politique énergétique.

Ce texte a aussi été publié dans le Journal de Montréal et dans le Journal de Québec.

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