AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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Lettre ouverte au journal La Presse

22 décembre 2014 - La publication du texte de Madame Hélène Baril, dans La Presse du 22 décembre 2014, sur le prix de l’énergie éolienne nous amène à corriger certaines affirmations. D’entrée de jeu, le prix moyen de 6,3 ¢/kWh obtenu lors du dernier appel d’offres d’Hydro-Québec est une bonne nouvelle. Les projets retenus ajouteront une énergie complémentaire à celle produite par les centrales avec réservoirs. La production éolienne permet de mieux gérer celles-ci et d’en maximiser la rentabilité, tant chez nous que sur les marchés voisins.

Si l’on tient absolument à comparer les deux filières, plutôt que de retenir leur parfaite complémentarité, on doit le faire avec une analyse qui comporte plusieurs variables et non pas uniquement celle du facteur d’utilisation. Il faut notamment prendre en considération la durée de vie et la productivité.
 
La durée de vie

Qu’il s’agisse d’une hypothèque pour un condo, une maison, une éolienne ou une centrale hydroélectrique, les règles de la finance sont les mêmes : à mise de fonds et taux d’intérêt égaux, le versement mensuel est moindre si l’on prend plus de temps pour payer. Cependant, le prêt coûte beaucoup plus cher en frais d’intérêts.

En amortissant ses centrales sur 120 ans, Hydro-Québec abaisse certes son coût de production affiché, mais elle augmente par le fait même le coût de son financement. De plus, elle transfère aux générations futures le fardeau dudit financement ainsi que le risque technologique qui y est associé. C’est l’un des éléments qui permet à Hydro-Québec d’affirmer que le coût de La Romaine est passé de 9,2 ¢/kWh à 6 ¢/kWh au fil du temps. Ce 6 ¢/kWh repose sur deux conditions, à savoir, un amortissement sur 120 ans et, comme pour Gentilly 2, le transfert aux générations futures des coûts de démantèlement ou d’entretien.

La productivité
Ni les turbines éoliennes, ni les centrales hydrauliques  ne sont conçues pour fonctionner à pleine capacité en tout temps. La règle de trois proposée par Madame Baril dans son calcul du tarif éolien est donc absolument inadéquate. Quand on parle d’un coût en ¢/kWh, il s’agit du coût des kWh livrés. Les consommateurs paieront donc l’énergie éolienne 6,3¢/kWh pour 100 % des kWh livrés et seulement pour ceux-ci.

Finalement, n’oublions pas que le secteur de l’énergie renouvelable est générateur d’emplois tant à Montréal que dans les régions et qu’il contribue à la vitalité de l’économie. À l’heure où le Québec veut simultanément réduire ses émissions de GES et ses importations de produits pétroliers, les énergies vertes apportent des solutions porteuses d’avenir. Le Québec peut être fier de la complémentarité de ses filières de production renouvelable et doit encourager la diversification de son portefeuille énergétique. C’est dans le meilleur intérêt des générations actuelles et futures.

Le président-directeur général
Jean-François Samray
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