Énergie hydroélectrique
Quand on parle d’hydroélectricité au Québec, on pense immédiatement aux grands projets réalisés pendant les décennies 60 et 70 :
- Manic,
- Churchill Falls,
- La Grande.
Pourtant, tous les gouvernements qui se sont succédé ont reconnu les avantages de mettre en valeur les sites de petite envergure.
En 1986, le ministère des Ressources naturelles publiait sa politique relative au développement des petites rivières. En avril 1991, Hydro-Québec lançait un appel de propositions pour remettre en production des centrales désaffectées ou en fin de vie utile. En 1992 et en 1993, Hydro-Québec lançait deux autres appels de propositions, vu la popularité et le succès du premier. Finalement, en 2006, le gouvernement lançait un programme d’achat pour des projets communautaires.
Dès 1979, le gouvernement de René Lévesque, considéré par plusieurs comme le père de l’Hydro-Québec moderne, lui confiait le mandat suivant :
« [préparer] des politiques de développement aptes à élargir les choix énergétiques du Québec en matière de production d’électricité pour la période commençant en 1980, notamment en ce qui concerne les énergies nouvelles et le développement des petites rivières ».
Au fil des ans, nos gouvernements ont toujours reconnu l’importance et les avantages du développement de ces petites centrales :
- diversification des sources d’approvisionnement en hydroélectricité ;
- flexibilité et rapidité d’exécution par les promoteurs indépendants ;
- développement économique régional ;
- exportation d’une nouvelle expertise québécoise en petite hydraulique.
Ajoutons à cette liste le rôle positif qu’elles jouent dans la lutte aux changements climatiques. On oublie trop souvent que 20 centrales thermiques sont toujours en opération au Québec. En 2012, elles consommaient 31 millions de litres de mazout à un coût très élevé tant sur le plan environnemental que pour l’économie.
En plus de favoriser l'accès et l'aménagement des sites naturels, les petits aménagements hydroélectriques n'occupent que peu d'estpace et entraînent rarement une inondation du rivage ou une déviation du courant. Les incidences environnementales négatives sont évitées en totalité ou en partie par une bonne conception, une construction appropriée et de bonnes pratiques d'exploitation.
Le parc de la petite centrale de Rivière-du-Loup a obtenu le prix de lauréat national 1997, entreprise publique, du grand prix du tourisme québécois.
La centrale de Rimouski, avec la collaboration du milieu, a amélioré les conditions de réintroduction et de croissance de la population de saumons.
L'aménagement d'infrastructures touristiques dans le parc de la petite centrales des Chutes-de-la-Chaudière a amené une hausse notable de la fréquentation par le public de la région.
On compte donc aujourd’hui sur le territoire québécois quelque 60 petites centrales municipales, communautaires ou privées, totalisant une puissance de l’ordre de 320 MW. La mise, ou la remise, en service de l’ensemble de ces centrales a nécessité plus de 500 millions de dollars en investissements et a soutenu plus de 7000 emplois directs et indirects. Sur une période de 20 ans, elles auront généré des retombées de 955 millions de dollars et soutenu 9719 emplois. Il faut ajouter à ce bilan la création et le développement d’une nouvelle industrie possédant une nouvelle expertise qui est aujourd’hui en mesure d’exporter son savoir-faire, notamment auprès de projets financés par la Banque Mondiale.
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