AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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27 juin 2015 -Dans un article publié le 22 juin, le journaliste Pierre Couture présente une image de la réalité énergétique du Québec qui nous semble erronée. Voici quelques faits qui remettent les choses en contexte.

Déficit global
Citant l’analyste en énergie de l’Union des consommateurs, M. Couture réitère qu’Hydro-Québec «nage dans les surplus». En réalité, le Québec est en déficit énergétique global, puisque 56 % de l’énergie consommée ici n’est pas produite par Hydro-Québec ou quiconque d’autre chez nous. Elle est importée et nous coûte 16 milliards $ par année.


Des surplus ? Tant mieux !
Par le passé, les surplus d’électricité ont permis le remplacement du mazout importé dans nos systèmes de chauffage, le développement économique de nos régions et la signature de contrats d’exportation à long terme avec les États-Unis. Aujourd’hui, cette marge de manœuvre de l’ordre de 2 % nous permettra de pourvoir à l’augmentation de la demande des prochaines années, de conserver nos alumineries ainsi que de mener à bien plusieurs initiatives porteuses pour le Québec, dont d’accueillir des centres de données informatiques, gros consommateurs en quête d’électricité verte. Elle nous donne l’occasion de remplacer progressivement le pétrole que nous importons par de l’électricité ou des biocombustibles, nous conférant ainsi l’avantage d’améliorer notre environnement et de créer des emplois non-délocalisables dans nos régions.

Jouer avec les chiffres
Lorsqu’il parle des coûts au consommateur québécois, M. Couture jongle artificiellement avec les prix pour frapper l’imaginaire. Il compare notamment des prix d’achat en dollars futurs avec des tarifs résidentiels exprimés en dollars d’aujourd’hui.

Vision, audace, leadership
Avec un peu d’imagination et d’audace, on saura profiter de l’énorme avantage conféré par les ressources qui nous sont disponibles. Hydraulicité, potentiel éolien et forestier, expertise en technologies de biométhanisation sont tous des bienfaits, comme en témoigne notre site parlonsrenouvelable.ca. On peut aussi faire une meilleure mise en marché de nos énergies renouvelables, notamment en faisant la promotion des filières pour lesquelles des crédits environnementaux ont spécifiquement été créés sur les marchés limitrophes.

Il est temps de regarder de l’avant et de parer au déficit créé par notre dépendance au pétrole en célébrant notre capacité de production et en intégrant la substitution dans la nouvelle politique énergétique. C’est dans l’intérêt économique, social et environnemental de tous les Québécois.

Cette lettre ouverte est parue dans le Journal de Montréal.

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