Michel Corbeil
Le Soleil
14 février 2013 - Le ministre responsable de la Gaspésie est convaincu que l'appel d'offres pour de nouveaux parcs éoliens sera lancé prochainement. Gaétan Lelièvre suggère que ce serait un «beau cadeau» si le feu vert tombait avant Pâques.
Croisé récemment dans les corridors de l'Assemblée nationale, M. Lelièvre a réitéré qu'il ne craint nullement que son gouvernement s'inspire de sa décision d'abolir le programme des minicentrales et ne fasse subir le même sort au projet d'ajouter 700 mégawatts produits par le vent.
Il y a deux semaines, la ministre des Ressources naturelles a mis fin au programme des petites centrales hydroélectriques. Martine Ouellet a plaidé que cette énergie est non seulement trop chère à produire, mais elle est excédentaire aux besoins d'Hydro-Québec.
Mme Ouellet a laissé entendre que le raisonnement sur le prix et les besoins énergétiques ne vaut pas pour les éoliennes. Le gouvernement Marois y voit une filière industrielle pour fabriquer des composantes pour l'aménagement des parcs éoliens.
Le député-ministre de Gaspé Gaétan Lelièvre a confirmé cette approche. Pour la Gaspésie, l'intérêt est double: plusieurs des usines fabriquant des pièces pour les éoliennes sont situées sur la péninsule; l'ajout pour obtenir 700 MW supplémentaires se réalisera dans l'Est-du-Québec.
Ministre du Tourisme et député de Matane, Pascal Bérubé a insisté sur le fait qu'à la première rencontre du comité sur le développement de la Gaspésie, présidé par la première ministre Pauline Marois, le tout premier point à l'ordre du jour portait sur l'éolien.
«Sur la question de la filière et de l'attribution» de l'emplacement des futurs parcs, il dit n'avoir aucun souci. «Je ne suis pas inquiet.»
À ce jour, Hydro-Québec a déjà signé des contrats pour l'achat de 3289 MW. Dans le dernier appel d'offres, l'électricité produite par le vent lui coûte 11,3¢ le kilowatt\heure. C'est environ le prix qu'aurait dû payer la société pour l'énergie des minicentrales.
En début de semaine, le pdg d'Hydro Thierry Vandal a affirmé que les contrats pour acheter l'électricité provenant des petits barrages, de la biomasse et de l'éolien ont résulté de commandes politiques passées par le gouvernement libéral de Jean Charest.
Pour voir l'article dans son contexte original, cliquez ici.