Commission sur les enjeux énergétiques à Rimouski: l'éolien gagne en popularité
25 septembre 2013-La grande majorité des intervenants qui ont présenté un mémoire devant la Commission sur les enjeux énergétiques, mercredi après-midi à Rimouski, ont rejeté les hydrocarbures comme source d’énergie d’avenir pour le Québec. Par contre, l’éolien gagne de plus en plus en popularité. Quatorze mémoires sont présentés par des organismes et des individus du Bas-Saint-Laurent devant la Commission qui sillonne actuellement les différentes régions du Québec, en vue de l’élaboration d’une nouvelle politique énergétique. Plusieurs alternatives au pétrole ont été proposées par les intervenants bas-laurentiens dont, principalement, l’éolien et la biomasse. Il est bien sûr entendu que la production hydroélectrique demeure la première source d’approvisionnement en électricité au Québec.
Luce Balthazar et Patrick Morin, du Conseil régional de l'environnement, lors de leur intervention devant la Commission sur les enjeux énergétiques.
S’il s’avère que le Québec a réduit globalement de 2 % ses gaz à effet de serre sur une période de 20 ans, une analyse de cette statistique révèle que la production de ces gaz a fortement diminué dans le secteur résidentiel, mais qu’elle continue d’augmenter dans celui du transport. Et c’est justement le transport qui a été pointé du doigt par plusieurs intervenants lors de la consultation à Rimouski. Dans les grands territoires comme celui de la Gaspésie, on brûle 20,75 % plus de pétrole que dans l’ensemble du Québec, les distances à parcourir et l’utilisation plus grande de l’automobile (81 véhicules pour 100 habitants) expliquent cette situation. Où sont les solutions ?
Luce Balthazar, du Conseil régional de l’environnement, en a proposé plusieurs, dont un incitatif au transport actif et collectif, la conception de véhicules moins énergivores, l’utilisation des voitures électriques. Le maire de Rivière-du-Loup, Michel Morin, a expliqué que la batterie des voitures électriques devra avoir une autonomie plus grande.
Plusieurs pistes de solution ont également été proposées pour améliorer l’efficacité des systèmes d’éclairage et de chauffage : géothermie, utilisation de la biomasse, énergie solaire thermique, utilisation des réseaux de chaleur. Michel Morin a d’ailleurs cité en exemple un projet d’écoquartier de 220 logements, sur son territoire.
Ils sont également nombreux à souhaiter que le gouvernement mette en place davantage de balises dans le dossier énergétique, en resserrant notamment les règles du Code du bâtiment.
Finalement, il est clair que le pétrole et les hydrocarbures, qui constituent encore 53 % des sources d’énergie au Québec (surtout sur les routes), ne sont pas très populaires auprès des intervenants du Bas-Saint-Laurent. Plusieurs ont dit clairement « non » à l’exploitation pétrolière sur le territoire et au transport par oléoduc, bateau ou train. Pour la majorité des gens qui se sont exprimés, l’éolien apparaît, avec l’hydroélectricité, une énergie propre et renouvelable à privilégier.
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