AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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Eugénie Émond
Gaïa Presse

Souvent citée en exemple pour sa gestion des ressources pétrolières et son expertise en matière de développement d’énergies renouvelables, la Norvège fait toujours autant de jaloux. Avec des climats similaires, une forte production hydroélectrique, un sous-sol riche en pétrole, le Québec devrait-il prendre modèle sur le royaume scandinave qui s’est définitivement tourné malgré tout vers l’énergie renouvelable, quoique les énergies fossiles lui apparaissent à portée de main?


À l’occasion du colloque annuel de l’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable (l’AQPER) où il prenait la parole, GaïaPresse a rencontré Oivind Johansen, assistant directeur général du Ministère du Pétrole et de l’Énergie de la Norvège.

 
Du pétrole pour les autres
Sixième pays exportateur mondial de pétrole, avec des industries en amont qui créent près de 150 000 emplois, la Norvège n’en utilise presque pas pour sa propre consommation.

« Nous consommons notre pétrole seulement pour le transport, parce que nous ne voulons pas qu’il joue un rôle dans notre système énergétique. Nous en vendons presque la totalité à l’étranger. Nous ne disposons pas non plus de systèmes pour la distribution du gaz et nous n’en n’utilisons pas dans nos propres infrastructures, même si nous sommes le deuxième plus grand exportateur de gaz. Nous utilisons seulement de l’électricité provenant du réseau hydroélectrique et des énergies renouvelables », explique-t-il, en précisant que la Norvège est le sixième plus grand producteur d’hydroélectricité de la planète.

 
Des redevances minières élevées
L’État norvégien récolte 78% de redevances sur les profits réalisés par les compagnies pétrolières étrangères qui exploitent la ressource sur le plateau continental norvégien.

« La difficulté était de trouver un montant de redevances élevé, mais pas trop pour ne pas repousser les compagnies », explique M. Johansen qui ajoute que le taux de 78%, a été à l’origine bien reçu par les compagnies. « De cette façon, nous encourageons les compagnies pétrolières à plus de productivité et à extraire le plus de pétrole possible. La ressource est encore nombreuse ».

Ces bénéfices représentent le tiers des recettes de l’État norvégien. La majeure partie de ces revenus va directement au régime de fond de pension public. Le reste est réparti dans les différents ministères dont celui de l’Énergie pour le développement d’énergies renouvelables.

 
Des incitatifs pour l’éolien
Avec son entreprise publique Statkraft, la Norvège est devenue le premier producteur d’énergie renouvelable en Europe. Par contre, sans la présence d’incitatifs gouvernementaux, le pays n’aurait pas pu développer autant de projets de parcs éoliens sur son territoire.

Ce type de production est sujet à de nombreuses contraintes en raison des fluctuations de la ressource et des contraintes pour les réseaux de distribution. Et depuis l’année 2012, la Norvège, conjointement avec la Suède, émet des certificats d’énergie verte pour encourager l’utilisation d’énergie renouvelable (énergie éolienne, houlomotrice, solaire, géothermie, biomasse, hydroélecticité) par les consommateurs et les producteurs d’électricité.

C’est une première mondiale, dont l’objectif est d’augmenter la production d’énergie renouvelable de 25tWh d’ici à 2020.

 
Quoi faire avec nos surplus d’électricité?
Les surplus générés par la production d’hydroélectricité changent d’année en année en Norvège, dépendamment des précipitations reçues. La Norvège les utilise en augmentant ses exportations aux pays voisins. Le Parlement tente aussi d’attirer plus d’industries, comme des alumineries, en leur vendant des énergies renouvelables à bon marché pour éviter qu’elles se rendent au Moyen Orient, grand producteur de gaz.

Enfin, la Norvège planche sur des projets pour favoriser l’électrification dans le secteur des transports (trains, voitures électriques, bateaux).

Pour voir l'article dans son contexte original, cliquez ici.

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