Julie Lambert-Agence QMI
22 janvier 2013 – Le projet du Parc éolien Pierre-De Saurel S.E.C prend forme. Les maires ont réitéré leur appui à l’unanimité à la société responsable de la gestion du projet et il ne reste plus que quelques étapes à franchir avant de voir les éoliennes s’élever vers le ciel d’ici 2015.
Le projet éolien communautaire, qui est évalué à 60 millions $, est le premier à être réalisé par une MRC au Québec.
Il vient, à la mi-décembre, de passer une étape importante de sa réalisation, alors que le conseil d’administration provisoire de la Société Parc éolien Pierre-De Saurel a choisi la firme spécialisée Dessau inc. pour s’occuper de la gestion et de la réalisation du projet. Le coût de ce contrat, accordé par la société en commandite, est de 1,1 million $.
«Les prochaines étapes sont terminer les études d’impact environnemental et géotechnique ainsi que valider si nous rencontrons les exigences du contrat qui nous lie à Hydro-Québec, a expliqué l’ingénieure Catherine Tétreault. Il nous restera, dans les prochains mois, à présenter notre dossier au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) et à la Commission de protection des terres agricoles du Québec (CPTAQ).»
Le préfet de la MRC, Gilles Salvas, ne craint pas que le projet soit retardé. «On nous demandait d’être à au moins 500 mètres des résidences et la plus proche se trouve à 750 mètres, a-t-il dit. Nous sommes aussi près des chemins et les éoliennes ne seront pas situées au milieu des terres agricoles. Je suis certain que le projet sera qualifié.»
La plus grande crainte exprimée concernait la rentabilité du projet. Les promoteurs sont unanimes sur ce sujet. Des profits d’environ 35 millions $ sur 20 ans, soit de 1,4 million $ chaque année, sont selon eux assurés, même si la force des vents est évaluée à environ 20 km/h.
Le directeur général de la MRC, Denis Boisvert, a mentionné que le montage financier a été réalisé de façon très serrée pour éviter les dépassements de coûts.
En ce qui a trait aux pertes projetées par l’Union des consommateurs, qui affirme que ces projets privés vont augmenter la facture d’électricité des contribuables québécois, le préfet est catégorique : «elle aurait augmenté avec ou sans le projet».
«Nous avons décidé d’être proactifs et de ne pas laisser passer le train, a indiqué M. Boisvert. Si le projet ne s’était pas fait ici, il se serait fait ailleurs, dans une autre MRC. Alors, même si la facture d’électricité augmente, nous aurons la chance de faire 35 millions $ de profits qui serviront à des projets dans nos municipalités.»
Si tout va bien, les douze éoliennes, qui se trouveront sur le territoire de Yamaska, Saint-Robert et Saint-Aimé, tourneront dès 2015. Chaque municipalité recevra 2,7 % des revenus bruts du parc éolien, soit environ 6000 $ par année, tout comme les six agriculteurs touchés par sa construction.
Pour voir l'article dans son contexte original, cliquez ici.