AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable

(Le mémoire est disponible ici en téléchargement et l'audition peut être visionnée à l'adresse suivante : https://youtu.be/A9RqxXMnraI)

Nous ne le répéterons jamais assez. La réduction des gaz à effet de serre se doit d’être considéré comme une URGENCE pour tous les gouvernements de la planète et nous sommes heureux de voir que le Québec veut jouer un rôle de leader de premier plan dans le domaine.

L’Association québécoise de production d’énergie renouvelable réitère donc son appui à la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre proposée par le gouvernement du Québec, à savoir une baisse de 37,5 % sous le niveau de 1990 d’ici à 2030.

Cette cible nous place parmi les sociétés qui ont compris l’enjeu le plus important de notre siècle et qui veulent agir de façon positive et décisive pour y parer. Pour y parvenir, la communauté scientifique s’entend pour dire que ce sont les actions posées dès aujourd’hui qui seront garantes de notre succès.

Une analyse préparée par le bureau du président des États-Unis en juillet 2014 estime que chaque décennie pour laquelle nous reportons la mise en place d’actions visant à limiter à deux degrés le réchauffement climatique augmente de 40 % les coûts qui y sont associés. La remise à plus tard n’a pas sa place et l’inaction a un coût important.

Notre organisation est d’avis que la réduction des gaz à effet de serre et la prochaine politique énergétique du Québec sont indissociables. Dans son mémoire présenté dans le cadre de la prochaine politique énergétique du Québec, l’AQPER présente sa vision 30-30 qui propose 26 mesures pour réduire de 14 MTCO2éq nos émissions de gaz à effet de serre et qui permettrait au Québec d’accroître de 8 % la part des énergies renouvelables dans son portefeuille énergétique, pour les porter à 52 %.

À ceux et celles qui douteraient de la viabilité d’un tel objectif, nous tenons à rappeler qu’entre les années 1978 et 1996, le Québec a réduit de 25 % son recours aux produits pétroliers tout en ajoutant 19 000 MW de puissance électrique. Le marché du carbone et des politiques de substitutions des produits pétroliers par des énergies renouvelables, produites localement, permettront de réaliser une seconde phase de substitution au cours des 15 prochaines années.

En agissant de la sorte, nous sommes convaincus que le Québec a tout ce dont il a besoin pour rencontrer la cible de réduction proposée par le gouvernement dans le cadre de la présente consultation.

Dans cet effort collectif visant à contraindre le réchauffement climatique sous la barre des 2oC, des actions seront également requises dans d’autres secteurs.

Les actions préconisées en efficacité énergétique permettront également de réduire de 48 TWhéq la quantité d’énergie perdue et de 12 % la quantité d’énergie consommée dans l’ensemble de l’économie québécoise.

Pour ce faire, des initiatives musclées en substitution énergétique seront requises afin de réduire de 30 % la quantité de pétrole consommée.

Par exemple, en électrifiant les transport, en adoptant rapidement la norme zéro émission véhicule appliquée notamment en Californie; en valorisant du biométhane/gaz naturel renouvelable dans les transports et les procédés de chauffage industriels; en utilisant de la biomasse pour répondre aux besoins de chaleur au lieu d’avoir recours au mazout; en établissant une teneur de biocombustible dans l’essence et le diesel; en remplaçant les centrales et unités de production électriques encore alimentées au mazout lourd et au diesel par des énergies renouvelables.

La participation des consommateurs dans cette conversion de notre économie sera essentielle. Leur procurer une information pertinente, compréhensible et commercialement neutre le sera tout autant. Bien que le signal des prix soit le plus efficace moyen de communication, l’AQPER est d’avis que le gouvernement du Québec devrait cependant prévoir des moyens d’accompagnement et de soutien pour les clientèles les plus fragilisées s’il décidait d’aller dans ce sens.

Aucune conversion ne se réalisera si les consommateurs et les contribuables ont l’appréhension qu’il n’y ait pas suffisamment d’énergie renouvelable pour répondre à leurs besoins ou que le coût de cette énergie soit disproportionné par rapport à celles qu’ils utilisent actuellement. C’est pourquoi nous encourageons fortement le gouvernement à poursuivre ses initiatives fixant un prix pour le carbone. Ne pas agir de la sorte reviendrait à laisser croire aux Québécois que l’accumulation croissante du carbone dans l’atmosphère est sans impact et sans coûts, que c’est l’affaire des autres de régler le problème.

Finalement, l’AQPER estime à quelque 6 350 MW la puissance additionnelle requise pour répondre au besoin de substitution du marché local et de ceux des juridictions avoisinantes au cours des quinze prochaines années. Bien que cette nouvelle capacité ne représente que le quart de celle installée annuellement durant les années 1970 à 1975 ou de 1980 à 1986, elle devrait s’avérer suffisante, sachant que les actions de conversion les plus faciles ont déjà été réalisées.

En retenant la vision 30-30, le gouvernement du Québec obtiendra des investissements non étatiques de l’ordre de 30 milliards de dollars, le maintien, voire l’accroissement, des emplois dans le secteur des énergies renouvelables, ainsi que des retombées économiques et financières pour l’ensemble des régions de la province.

Nous avons donc le pouvoir de vitaliser le Québec au niveau économique, social et environnemental à long terme tout en rendant possible l’atteinte des cibles de réduction de GES proposées par le gouvernement du Québec.

Le Québec se distingue de nombreux États comparables, particulièrement en Amérique du Nord, en raison de sa plus faible empreinte carbone. Ceci tient principalement au fait que la quasi-totalité de sa production d’électricité provient de sources d’énergie renouvelables (hydraulique, éolienne ou biomasse) peu émettrices de GES.

Nous pouvons être fier de ce leadership et nous devons continuer à être des précurseurs en la matière en poursuivant notre substitution du pétrole par des énergies renouvelables. Le temps n’est plus aux remises en questions et aux débats sur le besoin d’intervenir drastiquement pour réduire les GES. Nous devons agir immédiatement et éviter de payer le prix économique, social et environnemental de la procrastination dans ce domaine.

 

Joomla SEF URLs by Artio
FaLang translation system by Faboba
© 2017 ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DE LA PRODUCTION D'ÉNERGIE RENOUVELABLE.

Recherche avancée

x
 
Rechercher :
Rechercher uniquement dans :
voici text du popup