AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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par Brigitte Trahan
Le Nouvelliste

23 octobre 2012 - La ferme Tomchyrs, à Saint-Boniface, réalise des économies annuelles de 50 000 $ sur sa facture énergétique depuis qu'elle utilise la biomasse forestière pour se chauffer.

On compte cinq entreprises agricoles en Mauricie, actuellement, qui ont décidé de se distancer des carburants fossiles en utilisant la biomasse forestière, la géothermie, les plantes énergétiques, l'énergie solaire ou encore la biométhanisation pour répondre à leurs besoins énergétiques.

Non seulement ces entreprises réalisent des économies substantielles, mais les énergies qu'elles ont choisies ont des effets positifs sur la santé de leurs animaux et sur la qualité de leur grains séchés.

C'est pour en parler et pour diffuser des informations de pointe à ce sujet que l'UPA de la Mauricie, le Mapaq, le Centre d'excellence en efficacité énergétique et le Syndicat des producteurs en serre du Québec présentent le colloque Agri-Énergie, les 24 et 25 octobre.

L'événement, qui se tiendra à Espace Shawinigan, sera le premier d'une longue série, espèrent les organisateurs.

Avec la hausse du prix des carburants fossiles, en effet, les producteurs agricoles commencent à s'intéresser aux alternatives qui s'offrent à eux.

«Au fil des années, en agriculture, on a travaillé beaucoup pour augmenter les revenus. Jusqu'à présent, on a mis l'emphase sur l'efficacité technique, c'est-à-dire comment augmenter les kilogrammes par hectare de grains, comment augmenter le nombre de litres de lait par vache ou comment augmenter le gain de poids du boeuf ou du mouton. Tout cela a un impact sur les revenus. Maintenant, il faut aussi trouver des alternatives aux coûts énergétiques», explique le directeur régional du Mapaq, Norman Houle.

Deux thématiques principales seront donc abordées au cours du colloque, soit l'efficacité énergétique et le chauffage à la biomasse.

À ce chapitre, la Mauricie regorge d'opportunités, signale Donald Angers, directeur du développement des affaires au C3E.

À La Tuque, par exemple, entre 120 et 160 tonnes de boues secondaires quittent chaque jour l'usine de papier en direction de Saguenay où elles sont épandues comme engrais. Peut-être y aurait-il moyen de transformer ce produit en source de chaleur, propose-t-il. La Mauricie peut compter aussi sur 600,000 tonnes de biomasse forestière composée de branches et autres parties trop petites pour être utilisées comme bois, ajoute-t-il.

Mais pour les endroits où l'approvisionnement en biomasse forestière est trop loin pour être rentable, les agriculteurs peuvent compter sur les plantes énergétiques comme le panic érigé, le saule arctique et le miscanthus. Plantées aux abords des cours d'eau, elle filtrent les particules de sol qui amènent le phosphore dans l'eau et peuvent être récoltées pour être brûlées dans des chaudières afin de chauffer les bâtiments de fermes. Une seule et même plante apporte donc deux bénéfices.

Le colloque Agri-énergie vise trois objectifs, explique Norman Houle: apporter l'information de pointe aux producteurs au sujet de ce qui se passe actuellement dans le milieu énergétique et des projets qui ont émergé au Québec; favoriser la réflexion et favoriser l'action.

«On veut que le colloque génère un effet de levier chez les producteurs», explique M. Houle.

Un des sujets qui sera abordé, au cours de ces deux journées, c'est l'importance de faire un bilan énergétique de la ferme, explique Jean-Marie Giguère, vice-président de la FUPAM. Ce volet sera d'ailleurs exposé par le Bureau de l'innovation énergétique et par le C3E. C'est ce bilan qui déterminera la faisabilité d'un projet de conversion du système énergétique de la ferme.

Environ 300 personnes sont attendues à ce colloque.

Des organismes comme Biogaz Québec, Agriculture et Agroalimentaire Canada, le Regroupement national des conseils régionaux en environnement, Financement agricole Canada, Ressources naturelles Canada, la Fédération québécoise des coopératives forestières, Biofour, le Centre d'information et de développement expérimental en serriculture, ÉcoRessources, l'UQTR et le MRNFQ, pour n'en nommer que quelques-uns, présenteront des conférences sur l'avenir de la biomasse énergétique au Québec.

Pour lire l'article dans son contexte original, cliquez ici.

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