Pierre Couture
Le Soleil
29 août 2013-Aussitôt annoncé, l'octroi de ce nouveau bloc d'énergie éolienne a été accueilli avec prudence par l'industrie éolienne. «Une autre étape est franchie», a fait savoir le président de l'Association québécoise de la production d'énergie renouvelable (AQPER), Jean-François Samray, tout en ajoutant que «seuls les parcs qui se concrétiseront pourront garantir les emplois, la pérennité de la filière et les retombées économiques».
L'AQPER n'a pas commenté davantage l'annonce de ce nouvel appel d'offres disant vouloir prendre le temps d'analyser d'abord «les tenants et les aboutissants» du cadre proposé par le gouvernement Marois.
Compétitif
Pour ce qui est du plafond de 9,5 ¢ du kWh, il demeure compétitif par rapport au marché nord-américain, juge l'AQPER et le TechnoCentre éolien.
«Il faut recadrer les choses dans leur contexte, indique M. Samray. Il y a eu le premier appel d'offres à 6,5 ¢ du kWh. On avait conclu que c'était parmi les tarifs les plus compétitifs en Amérique du Nord. Arrive ensuite le deuxième appel d'offres à 8,5 ¢ du kWh. On l'a fait pour aller chercher le maximum de retombées économiques. Encore là, l'analyse avait ressorti que c'était un prix très compétitif.»
Un peu plus tard, lorsque l'appel d'offres de 300 MW pour les parcs éoliens communautaires a été lancé, le tarif est monté à 11,5 ¢ du kWh. «Comme on avait limité la taille des projets à 25 MW, ça avait fait grimper le prix», précise le directeur général du TechnoCentre éolien, Frédéric Côté. Les deux porte-parole estiment que le plafond de 9,5 ¢ du kWh demeure compétitif, surtout dans un contexte de surplus d'énergie.
«Les manufacturiers sont contents parce que l'appel d'offres va se concrétiser», soutient M. Côté. Mais, selon le porte-parole de l'AQPER, il reste à s'assurer qu'il n'y aura pas de trous dans les carnets de commandes des manufacturiers. «On ne connaît pas les calendriers de livraison», déplore Jean-François Samray.
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