par Louise Leduc
La Presse
3 décembre 2012 - Malgré la controverse qu'il soulève, le projet de minicentrale hydroélectrique de Val-Jalbert se fera, et rapidement, a confirmé la première ministre Pauline Marois, qui dit avoir «donné ses instructions pour que ce dossier chemine sans délai».
C'est l'un des gestes concrets qui montrent la «volonté d'avancer» du gouvernement, a insisté la première ministre.
Cette idée de minicentrale divise le Saguenay-Lac-Saint-Jean et a fait bondir des groupes environnementalistes. Pas plus tard que la semaine dernière, Nature Québec et la fondation Rivières ont envoyé une lettre de contestation à Pauline Marois pour l'exhorter à mettre fin immédiatement au projet de construction d'une minicentrale à Val-Jalbert.
Pauline Marois, qui participe au sommet sur les territoires et les ressources qui réunit à Montréal quelques centaines d'autochtones, a déclaré que le projet de Val-Jalbert «constitue un exemple porteur de partenariat entre autochtones et non-autochtones».
De façon plus globale, la première ministre a décrit ainsi la relation que souhaite avoir le gouvernement avec avec les Premières Nations et les Inuits: «Nous entendons nous inspirer des principes de la Paix des Braves pour établir nos relations de nation à nation.»
«D'ici à ce que (des) négociations tripartites (avec le fédéral) aboutissent, nous devons trouver des façons d'améliorer nos rapports à plus court terme. Il nous semble opportun de développer ensemble une approche qui guidera les négociations bipartites entre les Premières Nations et le gouvernement du Québec. Sans avoir la même portée qu'un traité, ce type d'entente vise à définir un partage de la mise en valeur des ressources naturelles et du territoire.»
Mme Marois a nommément exprimé sa volonté «d'intensifier les négociations avec la nation atikamekw».
Pauline Marois était accompagnée à ce sommet de Martine Ouellet, ministre des Ressources naturelles, qui s'est pour sa part exprimée à huis clos, sans la présence des journalistes.
Notons que Mme Marois a souligné dans son discours la contribution d'un libéral, l'ex-ministre responsable des Affaires autochtones Geoffrey Kelley, «qui a su établir des relations cordiales avec les Premières Nations».
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