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23 avril 2013--Les acteurs de l’industrie éolienne s’inquiètent et demandent au gouvernement du Québec de lancer «dans les plus brefs délais» un appel d’offres pour un minimum de 700 MW d’énergie éolienne afin de poursuivre le développement de cette industrie au-delà de 2015. L’État québécois s’est engagée à produire 4000 MW d’énergie éolienne entre 2006 et 2015, et l'industrie est dans le néant quant aux intentions du gouvernement à l'échéance.
«Le silence règne (au gouvernement), l'incertitude demeure et les rumeurs se multiplient dans tous les sens, alors que la filière éolienne ajoute environ un demi-milliard annuellement à l'économie de la province», a fait valoir mardi Jean-François Nolet, vice-président, politiques et affaires gouvernementales de l'Association canadienne de l'énergie éolienne (CanWEA).
Pour sa part, le pdg de l'Association québécoise de la production d'énergie renouvelable, Jean-François Samray, a rappelé que la filière éolienne rapporte annuellement 87,6M$ à l’État québécois en revenus fiscaux et parafiscaux.
«Ne pas aller au bout de cet engagement représenterait un recul inacceptable, et ce, tant pour les travailleurs et l'industrie que pour les régions qui en ont fait une base industrielle vitale», a-t-il indiqué.
L’industrie plaide que des entreprises d’ici et étrangères se sont implantées au Québec pour fournir aux besoins, et des institutions d’enseignement ont créé de nouveaux programmes pour former la main-d’œuvre. Présentement, l’industrie fournit de l’emploi à 5000 personnes.
«L'attente a assez duré. Si la première ministre souhaite maintenir au Québec une filière éolienne en santé, il faut enfin lancer l'appel d'offres de 700 MW tant attendu par tous», lance M. Nolet.
Les divers représentants socioéconomiques de l'éolien se rendront à l'Assemblée nationale à 14h00 pour demander une rencontre avec la première ministre Marois.