AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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Alexandre Robillard
La Presse Canadienne

23 avril 2013 – Le gouvernement souhaite mettre en place une nouvelle formule d’allocation pour combler le programme d’énergie éolienne d’Hydro-Québec, a déclaré mardi le ministre délégué aux Régions, Gaétan Lelièvre.


M. Lelièvre, responsable de la région de la Gaspésie, a voulu rassurer l’industrie éolienne, qui presse le gouvernement d’aller de l’avant dans ce dossier.

L’Association canadienne de l’énergie éolienne (CanWEA) s’est inquiétée publiquement mardi du silence des péquistes au sujet d’un appel d’offres de 700 MW d’électricité éolienne attendu depuis l’été dernier, à la suite d’une annonce des libéraux.

Lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale, M. Lelièvre a affirmé que le gouvernement fera prochainement une annonce dans ce dossier.

«À mon avis ce sera la plus belle formule que le Québec aura connu en termes d’allocation, a-t-il dit. J’aime mieux parler d’allocation que d’appel d’offres, ça ouvre les portes à beaucoup de formules nouvelles et je pense que ce sera une belle formule qui va répondre aux besoins des régions et qui va en laisser plus dans les régions que la formule traditionnelle.»

M. Lelièvre a minimisé le fait qu’Hydro-Québec dispose de surplus de production électrique importants qui lui causent des pertes financières, une situation qui a d’ailleurs incité le gouvernement à mettre fin au programme de minicentrales hydroélectriques.

«On a toujours été dans les mêmes niveaux de surplus au Québec, donc il faut faire attention aux discours qui disent qu’on est vraiment en période de surplus, ça ne serait pas opportun», a-t-il dit.

En juillet, en Gaspésie, l’ex-premier ministre Jean Charest avait promis que l’appel d’offres serait lancé dès après l’élection de septembre dernier, qui a porté la première ministre Pauline Marois au pouvoir.

En Chambre, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, responsable du dossier, a affirmé qu’elle souhaite augmenter les retombées liées à cette filière, qui compte 5000 emplois, dont 1200 en Gaspésie.

«Nous travaillons à maintenir, et même à renforcer cette industrie-là, et à maximiser les retombées économiques régionales en travaillant sur de la prévisibilité à moyen et à long terme pour attirer au Québec la fabrication des composantes stratégiques», a-t-elle dit.

Le député libéral de Rivière-du-Loup, Jean D’Amour, a répliqué que l’industrie est fragilisée et que ses carnets de commandes se vident.

«C’est un déluge de mots dans un désert d’idées, a-t-il dit. Ça fait plus de 30 semaines que les travailleurs attendent que vous preniez des décisions.»

Au cabinet de Mme Ouellet, il n’a pas été possible d’obtenir de précisions sur la nouvelle formule évoquée par M. Lelièvre.

Lors d’une entrevue téléphonique, le vice-président de CanWEA, Jean-François Nolet, a affirmé qu’à défaut d’annoncer rapidement par décret qu’Hydro-Québec sollicite le marché, le gouvernement pourrait créer un retard dommageable pour la filière éolienne.

«Si on a une annonce dans six mois, dans un an, il y aura une période de flottement, il y aura des pertes d’emplois, a-t-il dit en entrevue. Il y a péril en la demeure, c’est une question de semaines et pas de six mois.»

M. Lelièvre a admis que le gouvernement a tardé, mais il s’est voulu confiant, en répondant aux questions des journalistes à l’Assemblée nationale.

«On retarde un petit peu à faire des belles annonces mais les annonces vont être inégalées en termes de contenu pour ma région désignée», a-t-il dit.

Avant la période des questions, le ministre délégué au Tourisme, Pascal Bérubé, a affirmé que les représentants de la filière éolienne n’ont pas de crainte à avoir sur la suite des choses.

«Ils sont en attente d’une orientation de notre gouvernement quant à la filière éolienne et je pense qu’ils auront rapidement, au cours des prochaines semaines, une réponse là-dessus», a-t-il dit.

L’automne dernier, Mme Ouellet avait annoncé la fin du programme de minicentrales hydroélectriques, en raison des surplus d’Hydro-Québec, mais avait assuré le maintien du programme pour compléter un programme de 4000 MW d’énergie éolienne lancé en 2005.

Le député libéral Pierre Paradis a soupçonné le gouvernement d’avoir décrété un moratoire envers le secteur éolien.

«Après le moratoire sur les minicentrales, maintenant c’est le moratoire sur l’éolienne, a-t-il dit. L’éolienne, c’est une industrie qui est jeune, qui jouit d’un élan et si vous brisez cet élan, c’est 5000 jobs, travailleurs, qui risquent de perdre leur emploi.»

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