par Danny Gauthier
Journal de Québec
Avec près de la moitié de son projet réalisé, le consortium formé de Boralex et Gaz Métro a ouvert ses parcs éoliens aux médias, mardi après-midi, près de Saint-Ferréol-les-Neiges, un des plus grands chantiers en construction du Canada.
Les parcs occupent une superficie d’environ 100 kilomètres carrés, sur la Seigneurie de Beaupré, un grand territoire qui représente trois fois l’île de Montréal. « Le potentiel éolien est très important étant donné l’élévation qui dépasse 1000 mètres par endroits », a expliqué le vice-président exploitation, projets majeurs et énergie renouvelable chez Gaz Métro, Martin Imbleau.
La proximité avec les lignes d’Hydro-Québec justifie le projet de près de 800 millions de dollars. Les 167 turbines, dont la hauteur variera de 64 à 98 mètres, serviront à alimenter annuellement plus de 65 000 foyers en électricité. « Pour Gaz Métro, c’est le plus important projet présentement en développement », a confié M. Imbleau. Plus de 400 travailleurs œuvrent à bâtir les éoliennes qui devraient être mises en marche en décembre 2013.
Proximité
Le président et chef de la direction de Boralex, Patrick Lemaire, ne croit pas que l’énergie éolienne remplacera totalement les barrages hydroélectriques. Par contre, il affirme que la proximité des parcs éoliens permet d’économiser sur les frais de transport. « On est assez loin des résidences, mais très près des lignes de transmission », a-t-il souligné.
Puisqu’ils possèdent un droit exclusif d’exploitation du territoire, Martin Imbleau désire que le consortium poursuive ses activités à la Seigneurie de Beaupré. « On a l’intention de continuer le développement sur le long terme et continuer à croître dans les énergies renouvelables de façon assez marquée », a lancé M. Imbleau. Outre les parcs éoliens, la Seigneurie de Beaupré est un territoire sans résidence permanente utilisé à des fins d’exploitation forestière et pour des activités de chasse et pêche.
Bien que le chantier soit loin des maisons, quelques résidants du rang Saint-Antoine se sont plaints récemment du bruit engendré par les travaux. Le président et chef de la direction de Boralex, Patrick Lemaire, assure que des mesures ont été prises afin de respecter les gens aux alentours. « On a demandé aux ouvriers qui travaillent sur le chantier de faire du covoiturage, la Sûreté du Québec a fait des interventions de radar pour minimiser la vitesse des véhicules, un bout a été asphalté pour ne pas trop incommoder les résidants », a-t-il laissé entendre.
À ce jour, les parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré ont engendré près de 60 millions de dollars de retombées économiques dans la grande région de Québec, dont 12 millions dans la MRC de la Côte-de-Beaupré.
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