Le Cégep de Jonquière au cœur des technologies vertes!
5 octobre 2012 - Le Cégep de Jonquière inaugure sa nouvelle chaire de recherche industrielle dans les collèges du CRSNG portant sur les technologies des énergies renouvelables et du rendement énergétique. Cette journée marque le début officiel des travaux et sera l’occasion de partager la vision stratégique des projets de recherche.
Financés par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et par les entreprises partenaires, les travaux de recherche de la Chaire auront une portée sur tout le territoire canadien.
La chaire de recherche TERRE développera un concept qui permettra de subvenir aux besoins des communautés sur des sites isolés en regard, entre autres, de l’énergie pour les besoins électriques et le chauffage, le transport, la production, la transformation et la conservation de la nourriture dans un esprit d'implication et de valorisation de la population locale. Les défis à relever viseront à réduire la dépendance au diesel de ces communautés en intégrant la production d’énergies renouvelables à partir des ressources locales disponibles sur ces sites isolés. Que l’on fasse appel aux technologies hydrolienne, éolienne, solaire, bioénergétiques, géothermiques, la recherche portera sur l’intégration optimale de ces ressources afin de satisfaire au sens large les besoins de réseaux autonomes.
Afin d’y parvenir, l'équipe de chercheurs devra également faire face à des enjeux sociaux, économiques, structurels et techniques importants. Par exemple, l’exploitation de jumelage multifilière dans les conditions nordiques extrêmes demandera la concertation de toute l’équipe vers des concepts porteurs imaginés par le génie régional, québécois et canadien.
Création d’un laboratoire régional
L’équipe de la Chaire prévoit procéder à l’installation du concept d’exploitation multifilière dans un contexte réel qu’est une communauté isolée bien vivante. Les chercheurs et les entrepreneurs devront concevoir, installer, opérer et valider le concept de jumelage énergétique à plus petite échelle au préalable. À cet effet, la création d’un laboratoire régional représentant un village nordique autonome est au cœur du projet.
Les principaux projets de recherche présentés par les professeurs-chercheurs du Cégep serviront à canaliser l’expertise complémentaire des partenaires industriels vers une solution novatrice aux retombées réelles pour tous les acteurs nordiques au plan énergétique en lien avec les communautés.
Une main-d’œuvre formée sur les nouvelles technologies
« Une telle chaire de recherche puise également sa raison d'être dans le transfert technologique fait par les professeurs-chercheurs aux étudiants en lien avec les solutions développées conjointement avec les partenaires. En effet, ce rayonnement du savoir, savoir-faire et savoir-être se matérialisera notamment par le biais d’activités d’apprentissages pratiques dans les cours, par des visites industrielles, par des implications dans le développement des projets et par des stages. Les liens créés entre les étudiants avec les entreprises-partenaires au sein des projets permettront d’intéresser la future main-d’œuvre qualifiée pour les défis énergétiques actuels », rappelle Martin Bourbonnais, titulaire de la chaire.
Un avantage économique concurrentiel pour le développement du nord
« Grâce aux multiples partenariats de l’établissement avec les entreprises régionales et la Ville de Saguenay, la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean bénéficiera de travaux de recherches appliquées tant sur le plan de la formation d’une main-d’œuvre spécialisée, du transfert technologique que dans la diversification économique, » explique Guylaine Proulx, directrice générale du Cégep.
Chacun des partenaires impliqués représentent l’un des morceaux du casse-tête qu’il est nécessaire d’assembler en complémentarité. Ainsi, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), Ville de Saguenay, Cégertec Worley Parsons, Nordest Marine, Vizimax, le Centre de production automatisée (CPA) du Cégep de Jonquière, le Laboratoire international des matériaux antigivre (LIMA), la Chaire en éco-conseil de l’UQAC, le Centre québécois de recherche et développement de l’aluminium (CQRDA) et le Groupe de recherche écologique de La Baie (GREB) font partie de la grappe technologique qui insuffle l’énergie à ce projet d'envergure. D’autres partenariats sont également à venir afin de couvrir l’ensemble de la carte des compétences requises pour soutenir les ambitions de la chaire TERRE.
La vision d’avenir des professeurs-chercheurs
« Energy is life breath of modern society … » est l’une des réflexions qui s’inscrit dans le développement scientifique selon le titulaire de la chaire, Martin Bourbonnais, et ses collaborateurs. Une réflexion qui s’enracine davantage lorsque vient le temps de parler de l’accélération de l’épuisement mondial des énergies non renouvelables. À cet égard, on note qu’une hausse inévitable du prix du pétrole coïncide avec une hausse de la compétitivité des énergies vertes dans les installations isolées qui ne sont pas branchées sur les réseaux hydroélectriques. Le kilowattheure hydroélectrique qui coûte aux Québécois environ 0,08 $ augmente dramatiquement près du 1 $ et même plus dans certaines régions autonomes du globe alimentées en groupes diesel. Cette réalité s’exprime quotidiennement auprès de 2 milliards de personnes partout sur la planète, dont 200 000 au Canada (Source : data.worldbank.org). Or, plusieurs questionnements se posent à cette problématique bien concrète. Combien coûtera le kilowattheure dans 5 ans? Combien de tonnes de gaz à effet de serre auront été émises? C’est sur ces questions que la chaire TERRE orientera ses efforts avec ses partenaires pour trouver des solutions d’ici aux problèmes d’ici !