Commission sur les enjeux énergétiques-Les énergies renouvelables : « Investir un peu pour économiser beaucoup » - Jean-François Samray
Québec, le 30 septembre 2013 – L’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable (AQPER) a présenté ses vues aujourd’hui devant la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec en recommandant une accélération du développement de projets de production d’énergie renouvelable. « Pour atteindre les objectifs du gouvernement en matière de réduction des GES tout en maintenant la croissance économique, le Québec doit accroître de 5 % la part des énergies renouvelables dans son portefeuille énergétique », affirme Jean-François Samray, président-directeur général de l’Association. « Cette accélération du développement permettra de réduire de 2,5 G$ par année les importations de pétrole et aura un impact plus que positif sur la balance commerciale du Québec », ajoute-t-il.
L’accélération de l’électrification des transports ainsi que la conversion des camions lourds et autobus vers le méthane-biométhane sont également au menu des revendications de l’AQPER. « Ces changements de nos modes et de notre culture du transport devront s’accompagner du déploiement d’un véritable réseau de stations-services multiénergies accessibles et proches des gens », souligne-t-il.
Parmi les pistes d’actions identifiées par l’AQPER, mentionnons la poursuite du développement de la filière éolienne, notamment en procédant au couplage éolien des centrales électriques actuellement alimentées au diésel ou au mazout. « Le cas des Îles-de-la-Madeleine est un exemple éloquent de possibilité de réduction des GES et de réduction des coûts en diversifiant les sources d’alimentation de ce réseau autonome, » souligne Jean-François Samray.
L’AQPER a tenu à rappeler dans sa présentation que la production d’énergie renouvelable est un levier de développement économique qui permet d’attirer de nouvelles industries. « Pourquoi ne pas faire du Québec une terre d’accueil pour les centres d’hébergement de données qui sont de grands consommateurs d’électricité et ainsi diversifier la structure économique de certaines régions du Québec », questionne monsieur Samray.
Quant aux surplus actuels d’Hydro-Québec, l’AQPER a rappelé qu’il s’agit d’une phase normale liée aux cycles économiques. « Les surplus sont ponctuels et ils rendent possible l’implantation de nouvelles industries et la conversion électrique des transports » conclut Jean-François Samray.