Abandon du programme de minicentrales hydroélectriques
« OÙ S’EN VA LE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES? »
- Jean-François Samray
Montréal, le 6 février 2013 – L’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable (AQPER) est grandement préoccupée par la décision du gouvernement du Québec de mettre un terme au développement de 6 projets de minicentrales hydroélectriques. « Cette décision envoie un message très négatif et va à l’encontre du développement de l’énergie renouvelable au Québec », affirme le président-directeur général de l’AQPER, Jean-François Samray.
« Les impacts locaux et nationaux de cette décision seront majeurs, et ce, bien au-delà de l’économie. C’est toute une expertise proprement québécoise qui est en jeu », soutient Jean-François Samray. « C’est du bilan du Québec dans sa lutte aux GES dont il est aussi question ». Au moment de l’abandon de la filière nucléaire, le gouvernement avait pourtant affirmé vouloir se tourner vers les énergies renouvelables.
« Les intervenants en production d’énergie renouvelable attendent depuis 5 mois un signal du gouvernement. Nous sommes en attente de décisions pour le développement de la filière éolienne, nous sommes en attente de décisions quant au développement de la filière du biogaz, nous sommes en attente de décisions pour l’avenir des minicentrales existantes. Ce premier signal est plus que décevant », ajoute monsieur Samray.
L’AQPER entend intensifier ses représentations politiques auprès des élus de l’Assemblée nationale et du gouvernement du Québec afin de s’assurer que les mesures et décisions gouvernementales soient conformes aux intentions et aux discours, et que la production d’énergies de sources renouvelables redevienne la priorité.
L’AQPER réitère ses demandes au gouvernement du Québec de mettre de l’avant à court terme une stratégie de développement d’énergie renouvelable permettant un remplacement rapide des 2 % de puissance installée perdus avec la fermeture de la centrale Gentilly-2, notamment par un nouvel appel de propositions pour la filière éolienne et par la mise en place d’un programme d’achat d’énergie produite par la filière du biogaz. « Le statu quo minera la capacité du Québec d’atteindre l’indépendance énergétique par ailleurs recherchée par le gouvernement », ajoute le PDG de l’AQPER.