AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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Hydro-Québec a manqué à son devoir et à la loi canadienne en ne soumettant pas de contreparties au projet de barrage hydroélectrique de la rivière Romaine sur la Côte-Nord, estime la Fondation Rivières. Et puisque la société d’État n’a pas fait ses devoirs, l’organisme de défense des rivières, présidé par Roy Dupuis, les fait à sa place en amenant sur la table des solutions alternatives viables comme la construction d’un parc éolien en Minganie.

«La mission d’Hydro-Québec est de produire de l’électricité, pas des barrages à tout prix», scande Anne-Marie Saint-Cerny, de la Fondation Rivières, lors d’un point de presse qui s’est tenu hier à Montréal.

«Mais Hydro refuse de regarder d’autres options, affirmant que les énergies vertes ne peuvent soutenir la demande en électricité et qu’il faudrait plus de recherche et développement dans ce secteur avant de penser à remplacer l’hydroélectricité.»L’environnementaliste Daniel Green, de la SVP, affirme que le taux de mercure qui serait libéré dans la rivière Romaine à la suite de son harnachement serait dangereux pour la santé des gens. Photo Alain Décarie. Accompagnée de l’environnementaliste Daniel Green, la directrice de la Fondation Rivières ajoute que selon la loi canadienne, si une espèce est menacée par un projet [le caribou dans ce cas-ci], il faut obligatoirement que celle-ci étudie des solutions alternatives.

Or, dans les documents remis aux commissaires du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE), Hydro-Québec n’a fourni qu’une petite page et demie de solutions alternatives qui n’en sont pas vraiment et qui se résument par le fait que le projet de la Romaine est la meilleure, un mantra que répète Hydro-Québec et qui s’avère être de la véritable désinformation selon la Fondation Rivière et la Société pour vaincre la pollution (SVP). «Oui, il y aurait des avenues à prendre sur le plan juridique, mais disons que nous n’en avons pas vraiment les moyens. On préfère lancer une grande campagne d’information pour sensibiliser les gens et que ceux-ci fassent des pressions sur leur gouvernement», précise Mme Saint-Cerny.

Proposition cachée

Pour ces environnementalistes, il est évident qu’avec une réelle volonté politique, le Québec pourrait passer à l’ère des énergies vertes comme cela se fait déjà en Europe et bientôt aux États-Unis et que de tels projets pourraient étre mis en oeuvre en moins de six mois, créant de ce fait de l’emploi pour les Québécois et une solution à la crise économique.

«Mais la volonté politique manque. La preuve, c’est qu’en 2005, pendant que nous étudiions le projet de la Rupert, un projet éolien moins cher et plus créateur d’emplois a été caché aux Québécois et balayé du revers de la main, dénonce Mme Saint-Cerny. C’est impardonnable.»

Ce projet, c’est celui qu’a proposé la multinationale Siemens au premier ministre Jean Charest et à Thierry VandaLd’Hydro-Québec afin de faire du Québec le leader nord-américain de l’énergie verte et de l’éolien. «Ils avaient choisi le Québec parce que c’est ici que nous avons les meilleurs vents — c’est en fait un des quatre meilleurs endroits de la planète — nous avons les alumineries et le fleuve Saint-Laurent qui permet l’exportation. Mais le gouvernement a caché cela aux Québécois, les a privés de bons emplois et aujourd’hui la compagnie est installée en Iowa et son carnet de commandes explose alors que nous nous apprêtons à aller harnacher encore une autre rivière.»

Mercure

Car contrairement à ce que répète Hydro-Québec depuis des années, l’hydroélectricité est loin d’être une solution verte, affirment les écologistes. En fait, selon Daniel Green, la construction de barrages sur la rivière Romaine pourrait dégager autant de mercure qu’une centrale thermique au charbon puisque les sols de la forêt boréale regorgent de mercure stable et emprisonné qui sera libéré dans l’eau et empoisonnera les poissons et ultimement les humains lorsque ces zones seront inondées pour créer des réservoirs nécessaires aux barrages. «Nous croyons que l’expérience de contamination des poissons par le mercure dans la rivière Romaine pourrait être encore plus grande que celle déjà bien documentée de la baie James.»Les environnementalistes dénoncent le manque de transparence d’Hydro-Québec, les chiffres «trafiqués», les études «bâclées» et la «désinformation» envoyée par la société d’État à grands coups de publicité.

Parc éolien à Havre-Saint-Pierre

Pour des raisons environnementales évidentes, mais également économiques et sociétales, la Fondation Rivières a demandé au BAPE lors des audiences en décembre dernier d’obliger le promoteur Hydro-Québec à étudier de façon exhaustive les scénarios alternatifs qu’ils proposent. L’un d’eux est de créer un parc éolien en Minganie.

 
 
 


«La réalisation d’un complexe éolien à Havre-Saint-Pierre pourrait fournir un service équivalent, à un coût moins élevé, et permettrait de créer plus d’emplois», soutient Réal Reid, anciennement de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec et aujourd’hui conseiller pour la Fondation Rivières.

Anne-Marie Saint-Cerny, de la Fondation Rivièr. Photo Alain Décarie

 

Selon ses estimations, un tel projet permettrait de créer les 8 TWh demandés par Hydro-Québec à un coût de production de 8,7 cents le KWh, soit 0,5 ¢ de moins que celui estimé dans le cadre de la Romaine. De plus, la centrale éolienne permettrait de créer quatre fois plus d’emplois permanents que la construction des barrages hydroélectriques.

Le mercredi 4 février 2009.
http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/61-environnement/373-jessica-nadeau-la-romaine

 

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