Imprimer

Cette lettre d’opinion a pour objet de nourrir la réflexion amorcée par l’éditorial de Philippe Mercure publié dans La Presse du 7 juillet dernier.

(13 juillet 2017) - Le soleil brille toujours quelque part, nous dit l’adage. Cette réalité, comprise de longue date par plusieurs producteurs québécois d’énergies renouvelables, les a amenés à s’impliquer dans différents types de production d’énergie dont le solaire. Aujourd’hui, ils possèdent et exploitent déjà plus de 100 MW de production solaire de par le monde.

Le Québec comptera également dans quelques semaines un fabricant de panneaux solaires de nouvelle génération (concentration solaire), Stace à Trois-Rivières, sans compter les entreprises de services et de TI actives dans ce domaine permettant d’optimiser la production et la valorisation de l’électricité produite. Bien que méconnue, cette réalité est rendue possible grâce à l’entrepreneurship, à l’ingéniosité, à l’habileté technique et au niveau de scolarisation de la population québécoise.

Vaste et recherché, notre savoir-faire énergétique se retrouve dans plusieurs centaines d’entreprises hautement spécialisées et réparties sur l’ensemble du territoire québécois et ailleurs sur la planète. Hydro-Québec est certes le vaisseau amiral de la flotte québécoise, mais elle ne s’avère pas pour autant son seul fleuron. Son rôle de catalyseur a permis l’essor et le rayonnement de bon nombre d’entreprises dans le génie-conseil au temps de la Manic et de la Baie James d’abord et dans différents domaines de la production privée par la suite. Nous devons collectivement nous en réjouir.

L’ouverture à la production éolienne a permis d’ajouter une nouvelle dimension à cette expertise et à ce rayonnement. À l’issue des différentes initiatives d’achat menées par Hydro-Québec et des efforts des entreprises pour exporter leurs produits et services :

Ajoutons à ces éléments extrêmement positifs pour notre économie, le fait que l’eau conservée derrière les barrages pendant les heures de production éolienne est valorisée en exportation. Prenons également en considération le fait que les caisses de retraite des travailleuses et travailleurs québécois financent ces projets (en plus de détenir du capital-actions des firmes impliquées dans le développement et l’exploitation des projets privés) et en obtiennent des revenus stables et prévisibles afin d’assurer nos vieux jours. Voilà autant de synergies qui nous sont bénéfiques collectivement et qu’on ne peut passer sous silence.

Forts de ce constat, nous devons regarder l’avenir avec confiance, car le Québec a tout pour réussir. Hydro-Québec veut mieux comprendre et développer le solaire, tant mieux! La question n’est pas de savoir si cette forme d’énergie sera exploitée chez nous, mais bien quand et comment nous pouvons ensemble saisir cette opportunité. L’expertise existe déjà au Québec, utilisons-la! Des entreprises québécoises sont déjà présentes et bien implantées de par le monde, combinons les forces et travaillons ensemble! La croissance de la demande n’est pas encore au rendez-vous ? Tant mieux, cette énergie sera requise pour atteindre notre objectif de réduire de 40% la consommation de produits pétroliers.

La nécessaire réduction des émissions de GES créera des occasions d’affaires à l’échelle planétaire. En agrandissant le marché, il n’importe plus de savoir quelle filière est la meilleure ni qui, du public ou du privé québécois, devrait agir, mais bien comment nous pouvons combiner nos forces afin de réaliser notre plein potentiel au bénéfice des générations présentes et futures, d’exprimer le meilleur de nous-mêmes.

Joomla SEF URLs by Artio
FaLang translation system by Faboba